Egypte : Ouverture par Londres d’une enquête sur les Frères musulmans
David Cameron a commandé une enquête sur le parti égyptien des Frères musulmans. Le Premier ministre britannique veut en savoir plus sur les activités de cette formation politique au Royaume-Uni, lesquelles y suscitent certaines inquiétudes.
La Primature britannique s’est contentée de justifier mardi cette décision par les multiples inquiétudes dues aux activités des Frères musulmans dans le pays. Selon un porte-parole du gouvernement, le Premier ministre britannique, « a ordonné une évaluation, menée en interne par le gouvernement sur la philosophie et les activités des Frères musulmans, et sur la politique du gouvernement vis-à-vis de l’organisation ».La même source a évoqué les préoccupations suscitées par le parti des Frères musulmans et, particulièrement, l’extrémisme et la violence auxquels il serait lié. De ce fait, « il est légitime et avisé de tenter de mieux comprendre ce que les Frères musulmans représentent, comment ils comptent réaliser leurs buts et ce que cela implique pour la Grande-Bretagne », a-t-il conclu.
C’est John Jenkins, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Arabie Saoudite qui a été chargé de mener cette investigation. Et, d’après le quotidien The Times, les renseignements britanniques auront pour tâche de réunir les informations relatives aux Frères musulmans tant à l’étranger qu’au Royaume-Uni. Il s’agira particulièrement de connaître le nombre de leurs militants qui s’y sont réfugiés après le 3 juillet dernier, date de la destitution du président égyptien et membre de ce parti, Mohamed Morsi. Le journal a fait allusion à certains renseignements sur les cadres de cette formation politique réunis fin 2013 à Londres pour décider de leur réaction face à la situation dans leur pays d’origine.
A titre d’information, le parti des Frères musulmans est considéré maintenant comme un mouvement terroriste en Egypte. Les autorités actuelles répriment sévèrement les membres de cette formation politique à vocation panislamiste. Pour preuve, la plupart de ses cadres ont été emprisonnés et condamnés à mort à l’issue de divers procès.