Mauritanie: Désaccord entre le pouvoir et l’opposition
Les pourparlers entamés mardi 1er avril entre le pouvoir et l’opposition mauritanienne autour de la question du prochain scrutin présidentiel, ne sont pas parvenus à leur terme.
En effet, les discussions se sont interrompues par le départ de la coalition radicale, à savoir le Forum national pour l’unité et la démocratie (FNUD), laquelle a estimé qu’il y a non respect de la part du gouvernement par rapport à ses engagements initiaux.
De sources concordantes, il était prévu que le gouvernement ne posât pas de préalables aux négociations, ce qui malheureusement n’était pas le cas. Le porte-parole du pouvoir a opposé une fin de non recevoir à la modification du délai du scrutin présidentiel, ainsi qu’à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Pour l’heure, la tension demeure et aucune source n’est à même de renseigner sur la reprise du dialogue entre les parties.
Cette situation est inquiétante du fait qu’elle représente une menace pour la stabilité, à la fois, du pays et de la région.
Aux frontières avec le Mali, la Mauritanie vit également sous la menace du terrorisme mené par Al-Qaïda au Maghreb islamique et par les autres mouvements opérant dans la région.
Pire, ce désaccord peut servir de porte ouverte aux revendications populaires puisque la misère sévit au sein de la population mauritanienne alors que seul un noyau de privilégiés bénéficie des ressources du pays.
Les critiques ne manquent justement de mettre en exergue le fait que ces initiatives de dialogue ne sont que des coquilles vides servies au peuple.
Face à cette crise, le pouvoir et l’opposition sont appelés à collaborer en vue d’assurer un avenir à leur pays : la Mauritanie.