Tunisie : Des prisons laissant beaucoup à désirer.
Selon un récent rapport de l’ONU, le mauvais état des infrastructures pénitentiaires et les conditions désastreuses dans lesquelles sont détenus les prisonniers en Tunisie sont écœurants. Publié jeudi dernier, ce document dénonce la détérioration de la santé des détenus liée au surpeuplement de ces infrastructures et à l’hygiène peu commode.
Même si la criminalité, le vandalisme et la corruption sont des fléaux qui minent cet Etat, les coupables de ces actes doivent être traités avec humanisme après avoir purgé leur peine.Or, selon un responsable du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, les prisons accueillent au-delà de leur capacité, soit seize fois plus qu’il n’en faut.
Comme corollaire, il n’y a pas de catégorisation des détenus qui, très souvent, sont obligés de s’entasser dans les cellules, faute d’espace. En effet, des individus qui ont commis des crimes mineurs, comme fumer un joint, sont enfermés dans les mêmes cellules que des individus hautement dangereux.
Outre ce fait, la lenteur de la justice en matière de jugement contribue à maintenir le statut quo .Les prisons ne désemplissent vu que des cas urgents ne sont pas rapidement traités. A ce jour, près de vingt-quatre mille personnes sont détenues dans seulement vingt-sept prisons en Tunisie, ce qui témoigne encore de l’insuffisance de ces structures d’accueil.
Pire, l’âge de la plupart des détenus varie entre 18 et 49 ans qui devraient être en activité pour développer l’économie du pays.
Des réformes de la part des gouvernants tunisiens s’imposent au niveau de la mise en œuvre de la justice et des moyens que cette dernière doit utiliser.