Maroc : Marche de protestation contre le gouvernement Benkirane.
A l’appel de trois organisations syndicales marocaines (UMT, CDT et FDT), des milliers de salariés sont descendus, dimanche dernier, dans les principales artères de Casablanca, capitale économique du Maroc, pour dénoncer le « dialogue stérile » avec le gouvernement Benkirane.
« Nous ne sommes pas des annexes gouvernementales », a déclaré Miloudi Moukharik, l’un des principaux représentants de ces trois centrales ouvrières pour relever le manque de considération de la part du gouvernement. Pour ce leader, les revendications liées au pouvoir d’achat, à la dignité, à la liberté et à la justice sociales, sont traitées avec négligence, ce qui n’arrange en rien le malaise social et l’antipathie des populations aux politiques menées par les autorités gouvernementales.
Même si le porte-parole du gouvernement a taxé la manifestation de dimanche de « politique », les manifestants y voient plutôt une forme de pression pour obtenir, de leur interlocuteur, gain de cause.
Les manifestations sont constamment le moyen de lutte des différentes couches de la société marocaine pour faire entendre leurs voix.
Dans cette optique revendicative, des associations estudiantines et des Organisations Non Gouvernementales se sont jointes à cette marche de protestation, pour non seulement témoigner leur soutien au mouvement, mais également pour souligner leurs revendications qui demandent des solutions urgentes.
De nombreuses réformes entreprises par le chef du gouvernement Abdalilah Benkirane sont au cœur des contestations incessantes en raison de leur impact négatif sur le quotidien du peuple marocain.
Dans le cadre du dialogue social entre le gouvernement marocain et les centrales syndicales, une réunion est prévue à la mi-avril pour trouver des solutions durables aux revendications de la classe ouvrière, même si certaines d’entre elles, selon un responsable gouvernemental, sont « jugées irréelles, ne pouvant être résolues ».