Présidentielle en Algérie : Bouteflika, le candidat invisible
Bien que totalement invisible pendant la campagne électorale, le président sortant algérien Abdelaziz Bouteflika postule pour un quatrième mandat à la tête de ce pays maghrébin.
C’est à se demander comment le dirigeant algérien procédera pour se faire réélire. Alors que la campagne électorale en vue de la prochaine présidentielle se clôt dimanche, et Bouteflika ne s’est toujours pas adressé à ses partisans sans avoir pris part à aucun meeting. Il ne s’est contenté que de quelques rares apparitions en public, parmi lesquelles notamment son dépôt de candidature au Conseil constitutionnel.
A sa place, ce sont ses proches – dont trois de ses anciens Premiers ministres – qui se chargent de la propagande. Une situation qui n’a pas tardé à susciter des critiques. « Tout le monde sait que Bouteflika est malade,et qu’il ne peut pas s’exprimer », a indiqué Saad Khiari, chercheur associé à l’Institut des Relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste de l’Algérie.
Pour rappel, le chef d’Etat algérien a subi un accident vasculaire cérébral l’année dernière. Suite à cette attaque, il serait handicapé jusqu’à présent, après avoir été écarté de la politique pendant trois mois.En tout cas, très peu d’informations circulent au sujet de la santé du président candidat.
Toutefois, ces soucis ne devraient pas empêcher Abdelaziz Bouteflika d’être réélu à la présidentielle du 17 avril. Son parti, le FLN, ne lésine pas à utiliser les gros moyens dans la campagne électorale. Evidemment, les outsiders ne peuvent pas suivre. Certains analystes s’attendent donc à un boycott d’une partie importante des électeurs suite à l’appel lancé par plusieurs formations politiques d’opposition. D’où, le véritable taux de participation à ce scrutin n’excéderait guère les 25 %.