L’Algérie ferme ses frontières avec la Libye
L’Algérie a décidé lundi, de fermer momentanément toutes ses frontières avec la Libye qui traverse actuellement une crise politico-militaire.
Il fallait s’y attendre. Trois jours avant de prendre cette décision, l’Algérie avait évacué ses missions diplomatiques en Libye. Un signe qui ne trompait pas. Cerise sur le gâteau, l’entreprise publique algérienne Sonatrach vient d’effectuer le rapatriement de ses employés du même pays, après avoir décidé d’y suspendre ses activités.
En même temps, Alger a haussé le niveau d’alerte de ses postes frontaliers avec son voisin libyen. Cela s’est matérialisé par des contrôles renforcés à Tinalkoum et Debdab. Au niveau de ces postes frontaliers, l’Algérie ne laisse entrer sur son territoire que ses ressortissants. Quant aux Libyens se trouvant en Algérie, ils ont juste le droit de retourner dans leur pays. Certains observateurs expliquent les mesures prises par le gouvernement algérien à la suite des récentes menaces sécuritaires proférées par le pays voisin. D’après le quotidien Echorouk, ces informations auraient été recueillies par les renseignements algériens, ce qui a contraint Alger à contrecarrer toute tentative d’infiltration et d’attentat de milices en provenance de Libye.
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie adopte des mesures aussi fermes, surtout lors de la révolution libyenne en 2011.Actuellement, les autorités algériennes sont préoccupées par des groupes armés proches d’Al Qaïda basés en Libye et qui pourraient organiser des attaques en Algérie. Dans cet ordre d’idées, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a appelé les ressortissants algériens résidant en Libye, à la prudence tout en précisant que leur pays n’est pas « l’objet d’une attaque ciblée ».