Tunisie : Une première depuis la révolution.
La visite officielle du Souverain marocain en Tunisie, d’une durée de trois jours, constitue une première depuis la révolution de 2011 qui a entraîné la chute du régime de Ben Ali.
Premièrement, c’est une occasion pour le chef d’Etat tunisien d’honorer son homologue par une décoration, gage de reconnaissance des efforts du roi du Maroc pour le renforcement de leurs relations.Deuxièmement, cette visite a également été une opportunité pour le souverain marocain de témoigner sa satisfaction quant à l’évolution sociopolitique de la Tunisie. Il en a profité pour relancer l’Union du Maghreb (UMA).
L’UMA représente, en effet, un choix stratégique dans la construction du Maghreb. Selon le roi Mohamed VI, les différents changements sur les plans géopolitique et géostratégique nécessitent une réorganisation de l’institution en vue d’une nouvelle dynamique pour la région. A cette fin, il s’est engagé à ne ménager aucun effort pour mener à bien les projets de cette entité maghrébine.
Créée en février 1989, l’Union du Maghreb arabe est aujourd’hui, à l’évidence, une réalisation géostratégique importante. Dans les faits, elle n’a que peu d’influence sur la politique de ses États membres. Le Conseil des chefs d’États ne s’est plus réuni depuis 1994, et l’UMA reste prisonnière des différends entre chacun des pays, dont le conflit du Sahara occidental, en dépit de la création de l’Union pour la Méditerranée.
Par la même occasion, une forte délégation marocaine accompagnant le souverain, a signé, avec les départements ministériels tunisiens, plus d’une vingtaine d’accords dans différents domaines de coopération. En somme, le Maroc reste convaincu que seuls le dialogue, et la coopération entre les Etats du Maghreb permettront d’accélérer le développement de la région et de lutter efficacement contre le terrorisme.
