Protestations des étudiants mauritaniens à Algérie.
Des universitaires civils et stagiaires militaires mauritaniens ont protesté, dimanche à Alger, contre le gel de leurs bourses. Alors que ceux-ci accusent leurs autorités d’être à la source de ce problème, le corps diplomatique a précisé, dans un communiqué, l’absence de lien entre lui et la situation. Plutôt, il a attribué ce malaise au circuit administratif de l’Algérie et a même exprimé son incapacité à le résoudre.
En rappel, la coopération entre les deux Etats permet aux universitaires et stagiaires mauritaniens de poursuivre leurs études en Algérie, tout en bénéficiant d’un soutien financier de la part de leur gouvernement.
De sources concordantes, cela fait déjà plusieurs mois que les responsables du pays en charge de la question n’assument pas leurs responsabilités. Comme corollaire, les étudiants mauritaniens connaissent une précarité dont les répercussions sont indéniables sur leur famille en Mauritanie.
La situation intervient dans un contexte où le pays tout entier se prépare pour les élections présidentielles, dans un climat sociopolitique tendu. La campagne, qui a débuté dimanche, s’annonce très monocorde dans la mesure où le président sortant est donné grand favori alors que l’opposition prône le boycott. Pour cette dernière, l’organisation du scrutin relève d’un non sens puisqu’il s’agit en fait d’une « mascarade électorale ».Selon un quotidien local, l’opposition radicale (Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) « des milliers de sympathisants ont manifesté, mercredi dernier à Nouakchott, contre la tenue de l’élection et pour dénoncer le pouvoir militaire ».
Actuellement, Mauritanie subit une forte pression aux niveaux interne et externe.