Algérie : Renault et Citroën visés par le fisc
La Direction générale des impôts (DGI) d’Algérie lorgne sur les comptes de la filiale locale de Renault, soupçonnée d’être impliquée dans des opérations douteuses.
La DGI a commencé, depuis déjà quelques jours, à contrôler les comptes de Renault Algérie. A en croire nos confrères du journal électronique TSA, tout a commencé l’année dernière lorsque ce constructeur automobile a sollicité le remboursement de ses acomptes sur l’impôt sur le bénéfice des sociétés. Il était alors confronté à un déficit de 8,8 millions de dollars. Toujours au cours du même exercice, Renault Algérie a consenti des remises de 100,7 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 1,39 milliard de dollars. Il n’en fallait pas plus pour attirer la curiosité de la DGI.
Entre temps, la directrice de la communication de Renault Algérie, Hayet Hellel, a formellement rejeté ces données, déclarant que le constructeur français « n’a jamais fait ce type de déclaration » A l’ endroit de TSA, elle a ajouté en priant ce médias « de ne pas publier de fausses informations sur votre site ». En réaction, TSA a relancé lundi dernier l’intéressée, qui « n’a pas voulu commenter ces informations ». Il semble que ces chiffres soient disponibles sur le site web de Renault.
Cette société française, n’est pas le seul constructeur tricolore à avoir maille à partir avec le fisc algérien. Citroën, dont les véhicules sont distribués en Algérie par la société Saida du groupe français GBH (Groupe Bernard Hayot), est aussi dans le collimateur de la DGI.
Au-delà des comptes de GBH, cette structure s’intéresse particulièrement à ses rapports avec son fournisseur Bamy Export, une société basée en France ,appartenant également à un membre de la famille Hayot. Or, fait curieux, « Bamy Export achète chez Citroën et vend à Saida qui a réalisé un déficit en 2013, alors que ses ventes ont augmenté », a noté TSA sur base des informations d’une de ses sources. L’année dernière, les ventes de Citroën en Algérie ont progressé de 44 % pour un total de 14 000 unités écoulées.