Tunisie : Appui de la BEI à l’éducation et aux PME.
A travers la signature prochaine de deux accords de financement à Tunis, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) entend voler au secours de l’éducation et du secteur privé en Tunisie.
La visite du vice-président de la BEI dans ce pays, prévue pour jeudi et vendredi, est un signe d’espoir pour cet Etat qui a traversé une longue crise depuis 2011.La chute du régime Ben Ali avait plongé la Tunisie dans une atmosphère de troubles et d’insécurité. Comme corollaire, un grand nombre d’investisseurs étrangers, et même nationaux, avaient quitté ce pays, le laissant en proie à l’insécurité et à la misère.
Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution de janvier 2014, la Tunisie tente de remettre en marche l’économie nationale par une reconquête de la confiance de ses partenaires et par une mise en œuvre des valeurs caractérisant un véritable Etat de droit. La Constitution s’inscrit, comme l’affirme son préambule, dans «les objectifs de la révolution, de la liberté et de la dignité, révolution du17 décembre 2010-14 janvier 2011».Elle consacre un Exécutif bicéphale et accorde une place réduite à l’islam. Pour la première fois dans le monde arabe, est introduit un objectif de parité hommes-femmes dans les assemblées élues.
En finançant l’éducation nationale, la BEI promeut certes la formation de la jeunesse, mais met également l’accent sur l’instruction dans la catégorie féminine.
De même, le soutien aux PME vise à encourager l’entreprise privée de la gente féminine, une classe auparavant minimisée et réduite à des tâches pour le moins importantes. Ce financement d’envergure est crucial pour l’avenir de la Tunisie.