Egypte : Réformes économiques drastiques
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi vient d’avaliser des réformes économiques majeures. Ainsi, les taxes sur le tabac et l’alcool ont-elles été revues à la hausse, de même que le prix de l’essence.
Il fallait oser ces réformes pour encourager la reprise économique. En effet, la croissance de l’Egypte stagne à 2 %. Une des causes de cette situation est, sans doute, le ralentissement constaté dans le secteur du tourisme du fait de l’instabilité politique. Comme si cela ne suffisait pas, l’inflation a grimpé jusqu’à atteindre actuellement 12 %. Le chef d’Etat n’avait pas d’autres choix que d’augmenter les taxes sur l’essence, le tabac et l’alcool dans l’espoir de combler le déficit subséquent.
A noter que 30 % du budget national égyptien est investi dans les subventions sur les hydrocarbures et les aliments. Pour que la pilule passe dans l’opinion publique, le dirigeant égyptien n’a pas hésité à monter au créneau pour défendre cette politique. « Il vaut mieux affronter la situation plutôt que de laisser le pays couler », a-t-il déclaré au quotidien gouvernemental Al-Ahram, après avoir assuré qu’il a pour but de « réaliser une véritable réforme structurelle de l’économie ».
Quoi qu’il en soit, à partir de lundi prochain, le prix des cigarettes à l’importation augmentera de 50 % et celui du même article produit au niveau local passera de 0,22 à 0,35 dollar. En parallèle, le prix de l’essence augmentera de 50 % du fait de la réduction de la subvention publique. Autrement dit, le litre de carburant coûtera 0,33 dollar en lieu de 0,23 dollar.
A ces mesures drastiques, le gouvernement a approuvé la hausse des impôts tout en annonçant que le prix de l’électricité connaîtra une augmentation graduelle sur les cinq ans à venir. Quant aux taxes sur la bière et le vin elles bondiront respectivement de 200 % et 150 %.