L’Afrique de l’Ouest invitée à intensifier les cultures vivrières
Pour le développement et l’amélioration des chaînes de productions de valeur des produits agricoles, l’Afrique de l’Ouest doit passer par une intensification durable de la production des cultures vivrières. Ce sont là les conseils Susan Van Keulen-Cantella, représentante du Centre international pour le développement des engrais (IFDC) au Sénégal.
Elle indique que le continent noir a un fort taux de croissance économique avec un potentiel énorme qu’offre l’agriculture avant de reconnaître que l’économie africaine doit surmontée de grands défis. « Un élément essentiel pour développer et améliorer les chaînes de valeur des produits agricoles en Afrique, est d’assurer une intensification durable de la production des cultures vivrières », a déclaré Susan Van Keulen-Cantella.
La représentante de l’IFDC faisait cette analyse en marge du forum consultatif des parties prenantes du secteur des engrais en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre initiée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec l’appui technique de Partenariat Africain pour l’Engrais et l’Agro-industrie (AFAP), se veut un cadre de réflexion pour la mise en œuvre du Programme engrais pour l’Afrique de l’Ouest de l’USAID « USAID WAFP ». Ce programme qui sera implémenté dans chaque pays de la CEDEAO vise à renforcer la productivité agricole durable dans la sous-région.
Il est constaté que plusieurs obstacles freinent le développement du secteur des engrais en Afrique de l’Ouest. Il s’agit essentiellement des opérations portuaires inefficientes, la faiblesse des réseaux de distributeurs et d’autres problèmes liés aux recommandations inadéquates sur les engrais, l’accès limité au capital et aussi son coût élevé.
Ayant pour thème « Tirer le meilleur parti de l’engrais: satisfaire les besoins nutritifs de la plante par le procédé du mélange pour améliorer la productivité et les investissements », la rencontre permettra d’améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement et la rentabilité de la chaîne de valeur des engrais.
« Nous ne cherchons pas seulement à accroître la production alimentaire, mais nous voulons également que de millions de petits exploitants agricoles prennent part à sa réalisation » a précisé Van Keulen-Cantella. Elle a par ailleurs ajouté que leur volonté est de protéger l’environnement et les ressources naturelles et aussi assurer que les aliments qui sont produits soient de bonne qualité nutritive.