Développement: L’Afrique peut être maître de son destin

L’Afrique, dispose des ressources internes sur lesquelles, elle peut s’appuyer pour financer son propre développement. C’est une étude sur la mobilisation des ressources nationales élaborée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et l’Agence du Nouveau partenariat pour l développement de l’Afrique (NEPAD) qui fait cette affirmation.

L’étude montre qu’il y a d’énormes possibilités dont le continent pourrait se servir afin de réduire considérablement la pauvreté et d’aller vers l’émergence.

« Des programmes simples mais coordonnés de prélèvement d’impôts et d’incitations pourraient permettre que des capitaux soient investis dans de grands projets qui ont jusqu’ici pâti d’un manque de ressources », relève l’étude, citée dans un rapport sur l’appui du système des Nations Unies à l’Union africaine et au NEPAD.

Enumérant les mécanismes et instruments permettant au continent de mobiliser effectivement ces ressources, l’étude souligne que les impôts et taxes internes rapportaient annuellement à l’Afrique plus de 520 milliards de dollars et les minerais et combustibles 168 milliards de dollars.

Par ailleurs, le document note que plus de 400 milliards de dollars sont détenus par les banques centrales ou les banques de réserve sous forme de réserves internationales et que la diaspora envoyait plus de 40 milliards de dollars. L’étude précise à ce sujet que 10 milliards de dollars supplémentaires pourraient être récoltés par la titrisation de ces envois d’argent de la diaspora.

Les recettes du secteur bancaire en Afrique s’élèveraient à 60 milliards de dollars ajoute l’étude, relevant également que la capitalisation boursière atteignait plus de 1 000 dollars.

Notons que le document résumant les résultats de cette étude a été mis à disposition de la presse ce mercredi 25 mars 2015, au démarrage de la 8^ème réunion du Comité d’experts préparatoire à la réunion des ministres africains de l’Economie et des Finances prévue du 30 au 31 mars à Addis-Abeba.

Cette réunion, centrée sur le thème « Mise en œuvre de l’Agenda 2063: planification, mobilisation et financement au service du développement », se déroule dans un contexte particulier, marqué surtout par l’approche de la date butoir de 2015 des OMD et des négociations mondiales sur le programme de développement post-2015.