Ghana : Tullow Oil maintient son intention d’extension du projet Tweneboa-Envenra-Notmme

Ghana : Tullow Oil maintient son intention d’extension du projet Tweneboa-Envenra-Notmme

La compagnie pétrolière anglaise Tullow Oil va lancer bientôt de nouveaux forages off-shore au Ghana, malgré le conflit frontalier qui touche la zone de prospection. En effet, le Ghana et la Côte d’Ivoire sont en désaccord sur le tracé de la frontière maritime qui sépare ces deux pays d’Afrique de l’Ouest.

La zone litigieuse, située au large des côtes ghanéennes et ivoiriennes, est traversée par un gisement de pétrole qui serait déjà dans le viseur de plusieurs compagnies étrangères qui n’attendent que la décision du Tribunal international du droit maritime (prévue pour septembre 2017) afin d’y lancer les travaux d’exploration.

Toutefois, la procédure judiciaire n’a pas empêché Tullow de programmer l’expansion du projet Tweneboa-Envenra-Notmme, pour la même période.

Le géant britannique a déjà annoncé son intention de démarrer l’extension à la fin 2017, pour augmenter la capacité de Tweneboa-Envenra-Notmme à quelque 80.000 barils/jours, contre les 48.000 barils par jour produits lors du premier semestre de l’année en cours.

L’entreprise gère actuellement 11 puits offshore situés dans les eaux ghanéennes et compte installer 13 nouvelles plateformes, a-t-on appris. Le groupe serait par ailleurs prêt à attribuer des contrats de forage directement après la décision de la Cour. Pour Tullow, l’amélioration des perspectives du marché ghanéen reste conditionnée par la reprise des forages en 2018.

Pour rappel, le litige entre Accra et Yamoussoukro remonte au 6 février dernier, après que les autorités ivoiriennes aient décidé de saisir le Tribunal international du droit maritime.

Basé à Hambourg, ce tribunal devra émettre un arrêté pour trancher sur la question du tracé frontalier entre les deux pays. Bien que le Ghana souhaite maintenir le tracé actuel issu des découpages coloniaux, la Côte d’Ivoire essaie de changer la ligne frontalière en vigueur depuis près de 50 ans.

Agnès Molitor

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