L’acte de naissance du marché unique africain sera bientôt signé en Egypte

L’acte de naissance du marché unique africain sera bientôt signé en Egypte

cap-au-caireL’Afrique s’apprête à signer mercredi 10 juin, en marge du Sommet de Charm-El-Cheikh, en Egypte, l’acte de naissance du futur marché commun africain.

Le rêve d’un marché unique africain du Cap au Caire, commence à prendre corps avec la signature d’un traité de libre-échange englobant trois blocs régionaux qui couvrent toute la moitié orientale du continent.

Pour la commissaire au Commerce de l’Union africaine (UA), la Tchadienne Fatima Haram Acyl, «l’Afrique va surprendre le monde». «Nous allons avoir notre marché commun continental», a-t-elle affirmé lors du Forum économique régional, qui s’est tenue la semaine dernière au Cap, en Afrique du Sud.

La signature de ce traité vient couronner cinq années de négociations, tout en créant un cadre pour aller vers des tarifs douaniers préférentiels. Cette première étape de signature sera l’acte de naissance de la « Tripartite », un grand marché commun unissant 26 des 54 états africains. L’ensemble regroupera le Marché commun des États d’Afrique australe et de l’Est (Comesa), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), soit plus de 625 millions d’habitants et plus de 1.000 milliards de dollars de PIB.

Ajoutés à ces trois blocs régionaux dénommés « la Tripartite », l’Afrique du Sud et l’Égypte, les deux économies les plus développées du continent, mais aussi des pays dynamiques comme l’Éthiopie ou le Kenya.

«Le lancement de la zone de libre-échange tripartite est un message fort, montrant que l’Afrique travaille à son intégration économique, et à créer un environnement favorable au commerce et à l’investissement », assure le gouvernement sud-africain, qui a rappelé que l’idée remonte au plan de Lagos de l’Union africaine et au traité d’Abuja visant à créer une communauté économique africaine.

Outre les obstacles institutionnels, d’autres facteurs, notamment la faible industrialisation, expliquent que le commerce intra-africain demeure embryonnaire, a souligné pour sa part, le président de la Banque africaine d’Import-Export, Jean-Louis Ekra, qui précise que le commerce intra-africain est bien en expansion. Actuellement, seuls 12% environs des échanges commerciaux en Afrique ont lieu entre les pays du continent.

Agnès Molitor

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