La Mauritanie pourrait devenir un pays exportateur de viandes rouges
Avec le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) et grâce à un don de 45 millions de dollars de la Banque mondiale, la Mauritanie pourra mieux développer et promouvoir son secteur d’élevage animal et devenir même un pays exportateur de viandes rouges.
La directrice des opérations pour la Mauritanie à la Banque mondiale, Vera Songwe, a déclaré samedi à Nouakchott que la Mauritanie, «avec un peu d’effort, peut non seulement développer le pastoralisme mais encore être un exportateur de produit fini de viandes rouges, dans la sous région et au-delà».
Elle estime que le pays pourra mieux gérer les ressources, ouvrir le marché et augmenter les capacités de ce secteur, aujourd’hui porteur de croissance pour en faire un secteur clef de l’économie.
Elle a ajouté que les viandes rouges sont une ressource renouvelable comme la pêche, «deux secteurs où intervient la Banque mondiale au niveau du Sahel et qui peuvent contribuer à la croissance de la Mauritanie en réduisant la pauvreté, surtout chez les femmes».
La directrice des opérations pour la Mauritanie à la Banque mondiale, faisait cette analyse à l’issue de l’audience que lui a accordée le Premier ministre mauritanien Yahya Ould Hademine.
Mme Songwe dit avoir abordé avec Ould Hdemine l’importance que revêt le développement du secteur privé. « Nous avons passé en revue l’action menée pour améliorer le climat des affaires, en particulier avec le ministère des affaires économiques et du développement à travers la mise en place du guichet unique », a-t-elle souligné.
La croissance économique de la Mauritanie a également été au cœur des discussions entre les deux personnalités. « Les pays qui comptent sur leurs ressources naturelles sont capables de réaliser la croissance », a dit Mme Songwe au premier ministre mauritanien.
L’accord relatif au don accordé à la composante Mauritanie du PRAPS avait été signé jeudi dernier à Nouakchott par le ministre mauritanien des affaires économiques et du développement, Sid’Ahmed Ould Raiss, et Mme Songwe qui est en fin de mission.