Zambie : Le manque d’assainissement coûte 1,3 % de son PIB
50 millions de dollars, c’est le montant du prêt que la Banque africaine de développement (BAD), vient d’accorder à la Zambie. Ces fonds sont destinés à la mise en œuvre par la «Lusaka Water and Sewerage Company» d’un programme qui va bénéficier à 600.000 habitants et qui vise l’établissement d’un réseau d’assainissement durable dans la capitale zambienne.
Il s’agit «d’améliorer les services de santé publique dans la ville, en augmentant l’accès à des services d’hygiène et d’assainissement qui soient résilients aux changements climatiques dans les zones périurbaines, où réside la majeure partie de la population urbaine pauvre», fait savoir la BAD.
Près de 39 millions de dollars seront alloués à l’amélioration des équipements d’assainissement, en vue de la modernisation et de l’extension du réseau d’assainissement dans trois zones périurbaines. D’autres fonds vont servir à doter Lusaka d’infrastructures sanitaires décentralisés. Les prestataires de services de gestion des boues fécales et de la promotion de l’hygiène et de l’assainissement vont également bénéficier de ces financements.
Dans le communiqué l’institution financière panafricaine explique vouloir s’attaquer à une situation sanitaire critique, qui coûte chaque année à ce pays d’Afrique australe, 1,3 % de son PIB.
Le manque d’assainissement coûte cher à l’économie zambienne, constate la BAD. La Banque mondiale, classe la Zambie parmi les 18 pays africains auxquels les problèmes d’assainissement coûtent «près de 5,5 milliards de dollars par an, soit entre 1 et 2,5 % de leur PIB».
La majorité de ces coûts est ainsi liée aux morts prématurées d’enfants âgés de moins de cinq ans, causées par les maladies diarrhéiques. «Près de 90 % de ces morts sont directement imputables à la mauvaise qualité de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène», précise la Banque mondiale.
Devant cette situation, la Banque panafricaine veut accompagner la Zambie dans la mise en œuvre du programme «Eau et assainissement».