La RDC revoit ses prévisions de croissance à la baisse
L’instabilité actuelle des marchés financiers chinois se répercute sur l’économie de la République Démocratique du Congo (RDC), qui a conduit à une réduction des prévisions de croissance pour 2015. Initialement fixé à 9,2%, le taux de croissance de la RDC a été ramené à 8,4% par les autorités congolaises.
Cette décision de revoir à la baisse les prévisions de croissance a été prise au cours des assises d’un comité exécutif, réuni le 27 août à l’initiative du Premier ministre congolais.
Le « déclin des marchés financiers chinois a engendré une réduction de la prévision de croissance de la RDC pour 2015 », a indiqué le ministre congolais des Finances, Henri Yav Mulang dans un communiqué publié à l’issu de la rencontre.
« En raison de son influence majeure sur les marchés internationaux, la prévision de croissance revue à la baisse de la Chine a réduit les prévisions d’importation et provoqué une baisse du prix du cuivre au plus bas depuis six ans », font constater les autorités congolaises.
La situation économique de la RDC est devenue plus préoccupante depuis le début de l’année, le cours du cuivre, principale exportation du pays, a baissé de 23,18 %. Établi à 4 886 dollars la tonne jeudi 27 août, il est à son plus bas niveau depuis mi-2009.
Depuis quelques années, la Chine est devenue le partenaire économique privilégié de la RDC. Les deux pays ont paraphé plusieurs accords de coopération économique dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’éducation pour l’accroissement des bourses d’études dans les technologies de pointe en faveur des jeunes congolais, en plus de la coopération dans le secteur minier.
Kinshasa avait signé en 2007 un contrat de 9 milliards de dollars avec un groupement d’entreprises chinoises pour la réhabilitation ou la construction de près de 10 000 km de routes et de voies ferrées, deux barrages, des hôpitaux, logements et écoles, apprend-t-on dans la capitale congolaise.