L’Algérie emboîte le pas au Maroc dans la libéralisation des prix
Le gouvernement algérien envisage d’abandonner la politique de subvention généralisée des prix des produits de base et de carburants, a annoncé mercredi à Alger, le ministre Algérien des finances, Abderahmane Benkhalfa.
Selon le ministre, Alger compte libérer progressivement, dès 2016, les prix des produits tels que ceux des carburants, de l’électricité et du gaz, pour les remettre «à leur valeur réelle».
Les prix des produits de base comme le lait, le sucre ou l’huile, connaitront également une augmentation « progressivement», a indiqué Benkhalfa.
« Nous avons une stratégie pour sortir, d’ici à deux ou trois ans, des subventions généralisées des prix pour aller à une vérité des prix, puis nous allons procéder à un soutien frontal à travers l’octroi d’une sorte de deuxième salaire pour les citoyens ayant des revenus inférieurs à un certain seuil », a-t-il expliqué en soutenant que le maintien du système actuel favorise le gaspillage.
« Nous allons progressivement libérer les prix parce que nous sommes à un niveau de gaspillage qui n’est supportable par aucune économie », a-t-il précisé. Il a ajouté qu’« Aucun pays ne peut maintenir, dans une telle conjoncture, 1 800 milliards de DA (19 milliards de dollars) de transferts sociaux ».
C’est la première fois que le gouvernement algérien, sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, s’attaque frontalement aux subventions. Les augmentations des prix des carburants et de l’électricité, contenues dans la loi de finances 2016, ont donné le ton à la nouvelle politique du gouvernement en matière de subventions.