Le Cameroun va importer 47.000 tonnes d’huile de palme en 2016
Le Cameroun va importer 47.000 tonnes d’huile de palme et produits dérivés en 2016, a annoncé le ministère des Finances, précisant que le gouvernement a pour ambition de pallier le déficit de la production locale estimé à 200.000 tonnes en 2014, en stimulant en même temps, la production locale.
Ces importations se feront « à des conditions préférentielles », assure le ministère, annonçant un train de facilités accordées aux importateurs, dont notamment une baisse drastique des droits de douane et l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
En 2014, à la suite de l’importation de 65.000 tonnes d’huile de palme brute exonérées des taxes et des droits de douane, la production industrielle d’huile de palme brute locale avait augmenté de 11,7% pour s’établir à 127.321 tonnes, avec une croissance attendue de 9,6% en 2015, explique le ministère de l’agriculture.
La filière huile de palme au Cameroun, avec à sa tête la Société camerounaise des palmeraies (SOCAPALM) est en pleine restructuration. Cette entreprise leader dans la filière, vient d’annoncer la mise en œuvre d’un projet d’extension de ses palmeraies dans la région du Littoral pour un coût de 76 millions de dollars.
Le Cameroun produit annuellement 322 000 tonnes d’huile de palme contre une demande intérieure estimée à environ 385 000 tonnes selon la FAO. Pour combler ce déficit et satisfaire la demande locale, le Cameroun est contraint d’importer chaque année l’huile de palme.
Les experts de la filière imputent ce déficit à plusieurs facteurs notamment le difficile accès aux terres, la faible mécanisation de la production, le coût élevé de l’énergie et le vieillissement des plantations existantes.
Malgré son 10ème rang de producteur mondial d’huile de palme, et 3ème producteur africain derrière le Nigeria (940.000 tonnes) et la Côte d’ivoire (417.000 tonnes), le Cameroun connaît un déficit de production estimé à environ 60.000 tonnes par an.