La situation économique Afrique du Sud jugée gravissime
La situation économique de l’Afrique du Sud est grave, a reconnu le président Jacob Zuma, ce jeudi, dans son discours sur l’état de la nation devant les parlementaires.
« Nous allons traverser une période difficile pendant un moment », a déclaré le président sud-africain, indiquant que son pays est pris dans la tourmente du ralentissement de la croissance mondiale. Jacob Zuma a laissé entendre que « Notre pays court le risque de voir sa note souveraine dégradée par les agences de notation ».
Pour relancer l’économie, le président Zuma annonce des réformes dans le secteur agricole, notamment une loi qui interdira aux étrangers de posséder des terres agricoles. « Nous devons verrouiller la propriété terrienne, et interdire aux citoyens étrangers de posséder des terres » agricoles, a-t-il dit, précisant que les étrangers seraient « éligibles pour des baux à long terme ».
Le mécontentement politique et populaire, qui se transforme régulièrement en polémiques raciales, est aggravé par la crise économique que traverse la première économie industrialisée d’Afrique, avec un taux de chômage très élevé (plus de 25%) et des inégalités criantes entre noirs et blancs.
Ce discours sur l’état de la nation, un moment fort de la vie politique sud-africaine, intervient deux jours après une audience de la Cour constitutionnelle, saisie par l’opposition, dans le scandale de Nkandla qui éclabousse de plein fouet le président Zuma.
Les députés du parti de gauche radicale EFF (Combattants de la liberté économique), de Julius Malema, avaient empêché pendant une heure, le président de prononcer son discours sur l’état de la nation.
« Zuma ne mérite le respect de personne, il nous a volés, il a corrompu l’économie de l’Afrique du Sud, il a transformé ce pays en blague », a martelé, Julius Malema.
Julius Malema et ses partisans exigent le départ de Jacob Zuma auquel ils reprochent l’abus de biens sociaux, la mauvaise gouvernance aux répercussions économiques catastrophiques sur l’Afrique du Sud. Depuis des semaines une campagne baptisée «Zuma Must Fall», (Zuma doit tomber), est menée dans le pays.