Panama papers: Les Marocains plaident la transparence
Me Hicham Naciri, avocat de Mounir El Majidi, le secrétaire particulier du roi Mohammed VI a affirmé mercredi, que les deux sociétés citées dans le scandale des «Panama papers» ont été créées et gérées dans une totale transparence et dans la légalité.
Dans un entretien accordé ce mercredi 6 avril, au site électronique marocain «Médias 24», Me Hicham Naciri, a écarté tous soupçons d’évasion fiscale sur son client et les deux sociétés offshore SMCD Limited et Immobilière Orion, qu’il gérait au nom du palais royal.
SMCD Limited, immatriculée aux Îles Vierges britanniques est en effet citée dans l’achat, pour le compte du souverain marocain, d’une goélette américaine des années 30 et une société Immobilière Orion immatriculée au Luxembourg, est derrière l’acquisition toujours pour le compte du Roi Mohammed VI, d’un hôtel particulier à Paris.
Mais chacune des deux acquisitions, affirme Me Naciri, a eu lieu dans la transparence et la légalité, précisant que la goélette «Aquarius W», rebaptisée «El Boughaz I», «a été immatriculée au Maroc au nom de Sa Majesté le Roi, dans la semaine qui a suivi son acquisition et elle est amarrée à M’diq chaque été».
Il en est de même pour l’hôtel particulier acquis à Paris, par la société Immobilière Orion, et régulièrement inscrite à la Conservation foncière de Paris, a ajouté l’avocat de Mounir Majidi. Mieux encore, a-t-il dit, les autorités fiscales françaises ont été consultées sur la fiscalité applicable à l’acquisition de cet hôtel et se sont vu communiquer le nom du bénéficiaire ultime, dont l’identité n’a pas été cachée, bien au contraire, elle a été volontairement communiquée.
Au Maroc, a-t-il rappelé, «les sociétés détenues par la famille royale sont régulièrement assujetties à des contrôles fiscaux et sont traitées sans aucune différenciation avec les autres. Il n’y a ni privilège ni passe-droit».
En réaction à l’article publié à ce sujet par le quotidien français Le Monde dans sa livraison du lundi 4 avril, Me Naciri explique qu’«à l’étranger, même si l’identité du propriétaire des deux actifs dont il est question, est un secret de polichinelle, rien n’interdit de chercher la structure de détention la plus optimale, tant que la loi est respectée et que les impôts exigibles sont dûment acquittés ».
Et Me Naciri admet que les sociétés offshore ont généralement mauvaise réputation, en raison d’une suspicion de fraude, de fuite de capitaux ou d’évasion fiscale avant de s’interroger « quoi de plus naturel donc pour un Chef d’Etat, dont le patrimoine est du reste géré de façon extraordinairement transparente, de rechercher une certaine discrétion dans la gestion de ce qui relève de sa sphère privée?