Les droits de douanes en hausse en Egypte
L’Egypte vient de procéder à l’augmentation ses droits de douanes pour 320 produits d’importation, a annoncé le ministère égyptien des Finances, précisant que cette mesure vise à soutenir l’industrie locale et attirer davantage d’investisseurs étrangers.
Le gouvernement égyptien a également procédé à une réduction des importations qui ont éprouvé l’économie égyptienne ces dernières années et qui ont augmenté le déficit commercial de plus de 49 milliards de dollars», indique le ministère dans un communiqué.
L’Egypte respectera les accords de libre échange qu’elle a signés avec les autres pays, assure toutefois le ministère.
L’augmentation des droits de douanes, déjà en vigueur, devrait rapporter au trésor public, quelque six milliards de livres égyptiennes (335 millions de dollars) supplémentaires par an, selon le ministère, précisant que la plupart des produits dont les droits ont été augmentés, ont subi une hausse de 50% et les droits de douanes pour certains produits s’élèvent désormais à 60%. C’est le cas par exemple des produits laitiers, des chaussures de sport et des ventilateurs. Les droits sur le jus de fruit sont passés de 5% à 20%.
Les droits de certains produits ont été augmentés car ils ont des équivalents locaux comme les appareils électroniques, les produits de nettoyage industriels, les savons, les cosmétiques et les tapis.
D’autres produits sont des biens de consommation dont la hausse des droits vise à réduire les dépenses égyptiennes en devises étrangères comme les accessoires de toilette, les chocolats, les biscuits, les fruits frais, explique la même source.
Les Egyptiens doivent faire face à une augmentation généralisée des prix cette année, à la suite de près de six années d’agitation politique et de difficultés économiques entamées après la révolte de 2011 qui entraîné la chute du régime de Hosni Moubarak.
Ce mois-ci, le Fonds monétaire international approuvé un prêt à l’Egypte, de 12 milliards de dollars répartis sur trois ans. Parmi les réformes prévues en vue de l’obtention du prêt du FMI, figure la libéralisation du taux de change et la réduction des subventions publiques, qui représentent 7,9% des dépenses du gouvernement et sont allouées notamment à l’essence et à l’électricité.