Le Maroc, «l’enfant gâté» de la BAD
Le Maroc fait partie des «enfants gâtés» de la Banque africaine de développement (BAD) qui vient de rendre public son rapport annuel 2016, sur l’Afrique du Nord.
De 1967, début de ses activités opérationnelles, à 2015, la Banque a octroyé aux secteurs privé et public dans les pays nord-africains des prêts et des dons totalisant 19,833 milliards d’unités de comptes (UC), soit 28, 77 milliards de dollars, ce qui représente près de 30% des approbations cumulées de prêts et de dons de la BAD en faveur de tous les pays membres régionaux, lit-on dans ce rapport de 284 pages.
Le Maroc a bénéficié de financements d’opérations d’un montant total de 7,44 milliards d’UC, soit environ 10,8 milliards de dollars, soit 37,5% de l’ensemble des financements accordés à l’Afrique du Nord. Suivent la Tunisie avec environ 8,4 milliards de dollars, l’Égypte (6 milliards de dollars), l’Algérie (2,75 milliards de dollars), la Mauritanie (830 millions de dollars) et la Libye (4,35 millions de dollars), détaille le document.
La BAD maintient un niveau d’engagement substantiel au Maroc, et souhaite l’accompagnement de son programme ambitieux de développement axé sur des réformes structurelles, ainsi que ses grands projets d’infrastructures innovants et respectueux de l’environnement, prenant toujours en compte l’inclusion sociale, a indiqué Yacine Fal, Représentante résidente de la BAD au Maroc.
Quatre secteurs prioritaires ressortent des engagements consentis. Il s’agit des infrastructures notamment énergétiques, de la gouvernance économique et financière, du secteur social et de l’agriculture.
Ce rapport, décliné en 6 chapitres, dresse pour chacun des pays de la région (Maroc, Tunisie, Algérie, Égypte, Libye et Mauritanie) un état des lieux macroéconomique, ainsi que les perspectives dans les secteurs où la BAD intervient.