La BAD participe à la construction d’un pont entre la Mauritanie et le Sénégal
Une convention de crédit relative à la participation au financement du projet de construction du pont de Rosso reliant le Sénégal à la Mauritanie, a été signée ce lundi, par la Mauritanie et la Banque Africaine de Développement (BAD).
Le document a été signé à Nouakchott, par le ministre mauritanien de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Djay, et le directeur général de l’Afrique du Nord auprès de BAD, Mohamed El Azizi.
Le financement de la BAD porte sur un montant de plus de 31,3 millions d’euros, alors que le coût global du projet s’élève à 91,3 millions d’euros.
Le ministre mauritanien de l’économie et des finances a fait savoir que ce projet est constitué pendant longtemps un rêve caressé par les populations de la zone du fleuve Sénégal.
«La construction de ce pont est une nécessité urgente de développement après que toutes les études économiques, sociales et environnementales eurent montré sa grande rentabilité», a indiqué Moctar Ould Djay.
Il s’agit, a-t-il ajouté, d’accompagner la croissance que connaît la zone du projet et l’évolution rapide de la circulation commerciale entre la Mauritanie et le Sénégal, d’une part, et de la croissance des échanges entre les pays de la région de l’Afrique du Nord et de l’Afrique de l’ouest d’autre part.
Le pont de Rosso permettra donc d’assurer la circulation des personnes 24 heures sur 24 heures, d’améliorer les conditions de passage et de traversée de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.
Ouvrage de près de 1500m, le pont de Rosso remplacera les services des bacs qui relient actuellement les deux rives du fleuve Sénégal, des embarcations à la capacité limitée et avec lesquelles la traversée pouvait s’avérer périlleuse en période de crue.
Selon le représentant de la BAD, l’ensemble de la région devrait connaître avec ce pont, une forte croissance des activités commerciales, d’autant que la construction du pont sera complétée par l’aménagement de plus de 60 km de pistes rurales, favorisant la desserte des zones agricoles.
Pour les deux pays, ces régions sont les principales productrices de riz et les performances de leur secteur agricole constituent un important enjeu pour la sécurité alimentaire en Mauritanie et au Sénégal.