Le G20 Finances s’engage dans le développement de l’économie africaine
Les ministres des finances du groupe des vingt pays «G20» les plus puissants du monde, ont tenu samedi une réunion à Baden-Baden, en Allemagne, au cours de laquelle le G20 Finances, a affiché sa volonté de stimuler le développement économique en Afrique, en y attirant des investissements.
L’Afrique du Sud est le seul un pays du continent africain qui fait partie de ce club restreint des grandes économies du monde. Aux côtés de l’Afrique du sud, d’autres pays du continent, non membre du G20, ont été invités à la rencontre de Baden-Baden. Il s’agit du Maroc, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Rwanda et de la Tunisie. Le Groupe des vingt est composé de dix-neuf pays et de l’Union européenne.
L’Allemagne dit faire de ce partenariat avec l’Afrique, appelé «Compact with Africa», une priorité de sa présidence du G20 en 2017. Le thème du développement de l’Afrique n’avait jusqu’alors jamais été mis en avant dans le cadre du G20.
«Cette initiative du G20 vient à point nommé pour sa philosophie de suggérer et non d’imposer, ainsi que pour l’idée de travailler ensemble», a estimé le ministre marocain de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, soulignant qu’il ne s’agit pas là d’une «initiative d’assistance».
L’Afrique n’est «pas là pour tendre la main» mais pour parvenir «à un partenariat gagnant-gagnant», a renchéri le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, Amadou Ba.
Pour que l’avenir du continent «soit un avenir heureux et porteur, l’Afrique a besoin d’avoir le reste du monde à ses côtés», a laissé entendre le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
L’idée de base est de stimuler les investissements privés par le soutien politique du G20 de manière à développer l’emploi et les infrastructures des pays africains partenaires.
Cette stimulation passe par la mobilisation des institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale, banques régionales…), et l’engagement du secteur privé, tout cela devant théoriquement aboutir à des investissements coordonnés et pertinents dans les pays d’Afrique.
Le projet doit désormais être approfondi les 12 et 13 juin lors d’une conférence africaine du G20 à Berlin, quelques semaines avant le sommet des chefs d’Etat à Hambourg en juillet.