G7 Energie : La réunion de Rome a accouché d’une souris
Les 9 et 10 avril derniers, les ministres de l’Énergie des 7 pays les plus industrialisés (G7 Energie), et donc les plus pollueurs (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Canada et Italie) se sont retrouvés à Rome, en Italie, pour harmoniser leurs actions en faveur de la lutte contre le changement climatique.
Néanmoins, les ministres du G7 Energie, ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une déclaration commune à l’issue de leur rencontre à Rome et n’ont pas pu, non plus, dégager un consensus sur l’engagement de l’Accord de Paris (COP-21).
Les États-Unis deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre, se sont opposés à une déclaration commune sur le climat, préférant réserver à plus tard, leur position sur la lutte contre le changement climatique.
Les États-Unis ont indiqué «réserver leur position» sur les engagements du G7 pris lors de la signature de l’Accord de Paris sur le climat», a déclaré le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, qui présidait la réunion. Il n’a donc pas été possible d’adopter une déclaration commune rassemblant tous les membres du G7, a précisé Carlo Calenda.
Le président des Etats-Unis Donald Trump prendra position «d’ici fin mai» sur l’Accord de Paris sur le climat, signé fin 2015 par plus de 190 pays, dont les USA, mais Trump a vivement critiqué cet accord, durant sa campagne électorale.
Cependant, et même avant cet échec, les pays du G7 avaient dépensé 42 milliards de dollars d’argent public pour financer, entre 2007 et 2015, l’industrie du charbon, selon le Fonds mondial pour la nature.
Avec plus de 22 milliards de dollars, le Japon est le pays qui a le plus contribué au financement du charbon entre 2007 et 2015. Arrivent ensuite l’Allemagne avec 9 milliards de dollars, les Etats-Unis en troisième position avec environ 5 milliards, la France 2,5 milliards, l’Italie avec 2 milliards, le Royaume-Uni 1 milliard et le Canada avec moins d’un milliard de dollars, selon des chiffres contenus dans un rapport du Fonds mondial pour la nature publié en mai 2016.