L’UA résolue à acquérir son indépendance financière
Après leur sommet de deux jours, les chefs d’Etat et de gouvernement du l’Union Africaine (UA) ont quitté la capitale éthiopienne ce mardi, avec l’ambition d’œuvrer pour rendre à l’union, son indépendance financière.
Cette forte volonté de ne plus dépendre financièrement de l’extérieur, a été vivement exprimée par les présidents africains au 29ème sommet de l’UA, et les voies et moyens pour y accéder ont principalement meublé leurs discussions à Addis-Abeba.
Entre autres voies envisagées pour atteindre cet objectif, l’on retiendra le prélèvement de taxe sur les produits importés en Afrique. Mais cette option se heurte aux intérêts de certains pays, notamment l’Afrique du Sud, la Tunisie, l’Egypte ou le Nigeria, qui ne souhaitent pas frustrer l’Europe, dont ils sont les principaux partenaires commerciaux sur le continent noir.
Le président en exercice de l’Union Africaine, le guinéen Alpha Kondé s’est alors assigné le devoir de «continuer les discussions pour convaincre le bloc des quatre pays réticents sur l’importance d’une telle taxe».
Dans un entretien à la presse internationale, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a exprimé son optimisme vis-à-vis ce cette réforme financière de l’Union, et a salué l’engagement la plupart des pays dans ce sens.
« Sur la question du financement de l’UA, nous avons constaté qu’un tiers des États en ont accepté le principe, certains ont même commencé à modifier leur législation nationale pour s’y adapter. D’autres États ont demandé un peu plus de temps (…) Sur le reste de la réforme, les débats sont en cours. Nous travaillerons thématique par thématique», a confié M. Faki Mahamat, précisant que «l’année 2017 est considérée comme une année de transition, la mesure ne deviendra obligatoire qu’à partir de janvier 2018».