L’annonce par l’Arabie Saoudite de limiter ses exportations fait grimper les prix pétroliers
L’Arabie saoudite a annoncé, ce lundi, son intention de vouloir limiter ses exportations à la suite de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Face à un marché sceptique, l’OPEP n’a pas modifié son accord dans la profondeur lors de la réunion de suivi de l’accord de Saint-Pétersbourg, mais le ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al-Faleh, a affirmé que son pays contrôlerait désormais son niveau d’exportation, et pas seulement de production.
«L’Arabie saoudite a exporté en moyenne 7,2 millions de barils par jour entre janvier et mai, une limitation à 6,6 millions de barils par jour serait un réel effort», a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Le niveau élevé des exportations, alors même que la production est censée être en baisse, inquiétait en effet les marchés pétroliers.
«Les données relevées par des entreprises qui suivent les navires pétroliers par satellite ont fait état d’une hausse nette des chargements de pétrole en juin et en juillet, que ce soit par les producteurs qui font partie de l’OPEP ou non », ont relevé les analystes de Morgan Stanley.
Selon les premières informations, les prix du pétrole remontaient légèrement lundi en cours d’échanges européens. Vers 10H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 48,47 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 41 cents par rapport à la clôture de lundi, a-t-on appris.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance gagnait 33 cents à 46,10 dollars.
Les cours de l’or noir remontaient lundi sans effacer leurs pertes de jeudi et de vendredi, les marchés restant méfiants sur les perspectives de l’accord de limitation de la production qui lie le cartel et ses partenaires, dont la Russie, depuis le début de l’année.