Le pétrole entame 2018 avec une bonne mine
2017 aura été une année de rebond du pétrole, qui a terminé l’année sur des niveaux jamais atteints depuis 2015, à plus de 60 dollars le baril.
Vendredi à New York, le pétrole avait clôturé l’année 2017 au-dessus de 60 dollars, soutenu par la baisse des stocks de brut, une première depuis juin 2015.
Le baril du West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février avait gagné 58 cents pour clôturer à 60,42 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril du Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a pris 71 cents sur l’Intercontinental Exchange (ICE), pour finir à 66,87 dollars, tout près de son record de deux ans et demi, atteint mardi dernier à 67,02 dollars. « C’est une très belle manière de finir l’année et cela souligne la forte demande observée cette année », explique un courtier sur le marché londonien.
Des facteurs multiples sont à l’origine de la remontée des prix dont, le sabotage d’un oléoduc en Libye, réduisant de 10% la production libyenne, ainsi que la reconduction de l’accord pétrolier par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires.
La moyenne des 14 bruts de l’OPEP est également remontée notamment après la décision de l’organisation de mieux contrôler l’observation par ses pays membres du respect de leur quota de production. Le cartel et ses alliés ont prolongé fin novembre un accord visant à abaisser l’offre mondiale pour diminuer les réserves de brut et ainsi faire remonter les prix.
Les prix ont également été poussés à la hausse vendredi, au lendemain d’un rapport du département américain de l’Energie (DoE) faisant état d’une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Les tensions géopolitiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite d’un côté, et les difficultés au Venezuela et au Nigeria de l’autre ont également soutenu les prix tout au long de l’année, relèvent d’autres analystes.