De l’électricité algérienne pour la Libye
L’Algérie exportera bientôt le surplus de son énergie électrique vers la Libye via la Tunisie, depuis les deux gouvernorats algériens de Batna et Khenchela, a annoncé le ministre algérien de l’Energie, Mustapha Guitouni.
Il a précisé que «l’exportation de l’électricité s’inscrit dans le cadre du programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika portant sur l’exportation du surplus de cette énergie après avoir atteint l’autosuffisance dans ce domaine».
«Des concertations sont actuellement en cours avec la Tunisie qui bénéficiera de 400 mégawatts (MW) ainsi qu’avec la Libye», a ajouté Guitouni.
Des études pour la réalisation de nombreux projets avaient été engagées en 2010 en Libye par le groupe public algérien Sonelgaz avant qu’ils ne soient suspendus en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays.
Des pourparlers autour de ces projets ont été relancés en novembre dernier à Alger, à la faveur de la visite en Algérie d’une délégation de la General electricity company of Libya (Gecol).
Disposant d’un potentiel solaire conséquent, au regard de la vaste étendue de son territoire, l’Algérie, dont le taux d’électrification est supérieur à 98 %, a lancé un programme de développement des énergies renouvelables avec des objectifs de production de 22.000 MW d’ici à 2030.
Il s’agit notamment de l’énergie solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter, avait indiqué récemment la société publique Sonelgaz. Ce programme a été lancé et a permis d’ores et déjà la production de 400 mégawatts, a assuré Mustapha Guitouni.
Notons qu’une nouvelle centrale de 421,5 MW a été inaugurée mardi, dans le gouvernorat de Khenchela tandis qu’une autre d’une capacité de 1600 MW est en construction.