Tunisie: Les défis de la filière des dattes relevés par une étude de l’OADA

Tunisie: Les défis de la filière des dattes relevés par une étude de l’OADA

L’excès de production sur le marché local est l’un des défis majeurs auquel sera confrontée dans les prochaines années la filière des dattes en Tunisie. C’est une étude réalisée par l’Organisation Arabe pour le Développement Agricole (OADA), qui révèle que la filière des dattes en Tunisie fera face, au cours de la prochaine décennie, à plusieurs défis internes et externes.
Sur le plan interne, en plus de l’excès de production sur le marché local, l’OADA prédit une coïncidence de la période de collecte des dattes avec le mois de ramadan à partir de l’année 2025. L’Etude évoque les problèmes de la hausse continue du coût de production et les difficultés entravant la mécanisation agricole au sein des anciennes oasis.
Il s’agit en outre de la faiblesse des ressources financières des petits agriculteurs, du taux d’encadrement, de l’absence d’orientation sur le terrain et des références techniques relatives aux nouvelles technologies, outre la mauvaise exploitation des ressources naturelles.
Parmi les défis externes de la filière des dattes, l’étude évoque l’autosuffisance du marché marocain qui importait la moitié de ses besoins de la Tunisie. La Tunisie va perdre son positionnement sur le marché marocain qui se prépare actuellement à planter un million de palmiers dans le cadre du « Plan Maroc Vert », indique l’étude, soulignant que le royaume chérifien ambitionne d’atteindre l’autosuffisance à l’horizon 2025.
La concurrence des dattes algériennes est un autre défi auquel la Tunisie est confrontée, d’autant plus que la production algérienne en dattes a enregistré une croissance accélérée pour atteindre, en 2014, 850 mille tonnes, contre 427 mille tonnes en 1999, ajoute l’étude.
Les importations européennes stagnent alors que la Tunisie occupe 37% du marché européen, précise les experts de l’OADA.
Pour limiter les conséquences de ces défis, la Tunisie doit s’ouvrir sur d’autres marchés, notamment asiatique. Le marché indien importe 36 % de ses besoins en dattes de Tunisie, alors que la part de ce pays d’Afrique du nord dans le marché asiatique ne dépasse pas 3%.
Le document recommande la mise en place d’un programme d’action visant à améliorer la production, la productivité et la qualité.

Martin Levalois

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