CEMAC: Réforme du secteur de la micro-finance
L’Afrique centrale a adopté de nouveaux textes pour réformer le secteur de la micro-finance, la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) ayant fixé entre autres objectifs de recapitaliser les établissements de micro-finance (EMF) d’ici à 2021, ainsi que le renforcement des contrôles internes.
Ces réformes vont permettre d’assainir le secteur, qui se trouve «gangrené» par de « mauvaises habitudes », a indiqué la COBAC.
L’institution garante du secteur de l’activité bancaire et financière dans la sous-région met tout en œuvre pour sensibiliser les acteurs du secteur au nouveau dispositif réglementaire, relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de micro-finance.
En sensibilisant les acteurs de la microfinance aux enjeux du nouveau corpus réglementaire des EMF en Afrique centrale, la COBAC veut faciliter une meilleure appropriation de ces textes par l’ensemble des acteurs du secteur.
La nouvelle législation a été mise en place dans l’optique de corriger les inadéquations, notamment le manque d’harmonisation des textes juridiques et réglementaires qui régissaient ce secteur depuis les années 1990, avait fait noter Abbas Mahamat Tolli, président de la COBAC et gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC).
Ce nouveau dispositif, souligne-t-il, a pour avantage d’offrir un cadre consensuel de supervision, en vue d’une meilleure structuration de ce secteur en plein essor et qui joue un rôle important dans le processus de bancarisation de la population.
Rappelons que les textes approuvés par l’Union monétaire d’Afrique centrale, le 27 septembre 2017, sont entré en vigueur le 1er janvier 2018.