Le nationalisme économique, la voie pour l’Afrique de se protéger contre le protectionnisme
Les pratiques protectionnistes mises en œuvre par les pays développés faussent les termes des échanges commerciaux internationaux, et peuvent pénaliser l’Afrique. C’est ce qu’a dénoncé le professeur Makhtar Diouf, lors de la journée du programme du Laboratoire de recherches économiques et monétaires (LAREM), tenue à Dakar sur le thème « regards croisés sur l’économie sénégalaise ».
Dans un contexte de mondialisation et de « guerre commerciale », l’Afrique doit user du « nationalisme économique » pour éviter la marginalisation et d’être l’éternel fournisseur de matières premières, a proposé l’économiste Sénégalais.
L’universitaire est largement revenu sur les concepts de mondialisation, du nationalisme économique et des nouvelles mesures prises par les pays développés pour phagocyter les économies faibles.
Il faut conscientiser les africains du danger de la mondialisation, qui constitue une nouvelle approche pour piller les ressources du continent, a laissé entendre le professeur Diouf. Dans son document intitulé « Patriotisme économique, nationalisme économique et mondialisation », l’universitaire a indiqué que les deux termes patriotisme économique et préférence nationale sont des équivalences.
Le second vient renforcer le premier, a-t-il fait remarquer. « Le patriotisme économique est renforcé par l’idée de préférence nationale, qui peut se résumer en un seul terme, le nationalisme économique, qui depuis longtemps est d’usage dans la littérature économique », a expliqué Pr Makhtar Diouf.
Comme devant ses étudiants, Pr Diouf est revenu sur l’étymologie du terme. « L’idée, elle-même ancienne, recouvrant des pratiques anciennes a été remise dans le débat politique par Dominique de Villepin, lorsque premier ministre de la France », a-t-il dit. Dominique de Villepin déclarait le 23 septembre 2005, « je souhaite rassembler toutes nos énergies autour d’un véritable patriotisme économique », a rappelé le Sénégalais.