La BM investit dans la capacité de stockage de l’énergie dans les PVD
La Banque mondiale a annoncé ce mercredi 26 septembre, un investissement d’un milliard de dollars, qui permettra selon elle de lever quatre autres milliards, dans l’espoir de faire passer la capacité de stockage de l’énergie des pays en voie de développement (PVD) de 4,5 GWh aujourd’hui à 17,5 GWh d’ici 2025.
L’annonce concerne d’abord l’Afrique, où le solaire est « incontournable » comme énergie, a expliqué Riccardo Puliti, le chef du département énergie de la Banque mondiale.
En Afrique, le problème qui se pose n’est pas la disponibilité de la source d’énergie, qu’est le soleil, mais plutôt un problème de stockage d’énergie.
Aujourd’hui, les meilleures batteries de stockage, dans les pays développés, ont un coût de revient à 200 ou 300 dollars par GWh, voire moins. Dans les pays en développement, le coût reste prohibitif, de 400 à 700 dollars.
La Banque mondiale voudrait ainsi des batteries adaptées à la taille d’un village, capables de durer sept ou huit heures pour couvrir la nuit, résistant à des températures extrêmes, et nécessitant relativement peu de maintenance, tout cela à un prix abordable.
A part l’Afrique, l’Asie du sud-est et d’autres pays en développement bénéficieront aussi de l’investissement, qui vise à doper un marché encore embryonnaire, et créer un « cercle vertueux », soutient la Banque mondiale. Ce nouveau projet de la Banque mondiale rentre dans la droite ligne de son programme en faveur du climat.
Il faut rappeler qu’au 30 juin, date de la clôture de l’exercice 2018, l’institution bancaire a consacré 20,5 milliards de dollars à des projets liés à la protection du climat, soit 32,1% du total des montants débloqués cette année. Avec ce taux, la BM a dépassé l’objectif fixé en 2015, celui d’atteindre 28% du volume de prêts en soutien à l’action climatique à l’horizon 2020.