Pétrole: L’Arabie Saoudite annonce une réduction de sa production
Les ministres de l’énergie de la Russie, de l’Arabie saoudite, du Koweït, du Venezuela et des Émirats Arabes Unis ont tenu ce dimanche, une réunion à Abou Dhabi, au cours de laquelle ils se sont concertés sur la possibilité d’un retour à des limitations de la production du brut, à un moment où la baisse des prix fait craindre un effondrement des cours sur le marché international.
Après avoir pourtant culminé, début octobre, à leur plus haut niveau depuis quatre ans, les cours du pétrole ont, ensuite, chuté de près de 20% en un mois, après un bond de la production chez quelques grands pays producteurs et la crainte d’une baisse de la demande.
A l’issue de cette rencontre, l’Arabie Saoudite a annoncé qu’elle va limiter sa production à 500.000 barils/jour. L’ensemble des pays producteurs envisagent donc une « nouvelle stratégie ».
Après avoir noté qu’en 2019 la croissance de la production allait être supérieure à la demande mondiale, les pays producteurs allaient étudier « les options pour des ajustements de la production qui pourraient requérir de nouvelles stratégies afin d’équilibrer le marché », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette réunion, précisant que « sur les marchés, les prix de l’or noir dégringolent ».
Il est à relever que l’Arabie Saoudite, la Russie, le Koweït et l’Irak ont, récemment, augmenté leur production de brut, et les Etats-Unis celle de pétrole de schiste, malgré des signes de ralentissement de la demande.
La récente baisse des prix de pétrole est notamment le résultat d’une demande en baisse de la Chine, le plus grand importateur, qui connaît un ralentissement de sa croissance, analyse l’Economist Intelligence Unit, une entreprise britannique de recherches et d’analyses.
Par ailleurs, les sanctions américaines contre l’Iran, qui risquaient de faire baisser l’offre mondiale du pétrole et donc de faire grimper les prix, se sont avérées moins sévères que prévu. Les Etats-Unis ont notamment accordé une exemption de 180 jours à 8 pays, qui pourront continuer à importer du brut iranien.
Depuis décembre 2016, les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) appliquaient un accord de réduction de la production d’or noir. Un accord qui n’est pas respecté à 100%.