Le président sud-africain Ramaphosa relance le projet nucléaire
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa vient de donner son aval pour une intégration du nucléaire dans la stratégie énergétique à long terme de l’Afrique du Sud.
Selon le ministre Sud-africain de l’énergie et des ressources minérales, Gwede Mantashe, le gouvernement opte pour des projets moins onéreux à un rythme de réalisation «qu’il peut se permettre».
En dépit des coûts importants qu’implique la réalisation d’un projet d’énergie nucléaire qui subit des scénarios les moins optimistes sur le moyen terme, le gouvernement confirme la réalisation de futurs projets de centrales nucléaires.
L’Afrique du Sud qui traverse une situation économique morose, opte pour des projets financièrement «abordables», a fait noter Gwede Mantashe.
«Cela nous ramène à une résolution que nous avons prise en tant que gouvernement : celle de ne pas opter pour le nucléaire, mais de ne nous y lancer qu’à un rythme et à un prix que le pays peut se permettre», a déclaré le ministre sans toutefois se prononcer sur le coût que l’Etat serait prêt à supporter pour de tels projets.
A ce jour, l’Afrique du Sud est le seul pays du Continent à détenir une centrale nucléaire, celle de Koeberg, à 30 km au nord du Cap. Elle est composée de deux réacteurs exploités par la société sud-africaine d’électricité, Eskom.
A rappeler que dès son accession au pouvoir, le président Ramaphosa avait suspendu le projet nucléaire de son prédécesseur qui visait la construction de huit centrales nucléaires d’une capacité de 9.600 mégawatts et d’un coût de 1000 milliards de rands, soit près de 66 milliards de dollars.