L’Afrique, championne des réformes dans le secteur agricole
L’Afrique compte faire de son agriculture un véritable moteur de croissance. Joignant l’acte à la parole, le continent a engagé des réformes structurelles dans le secteur agricole, révèle un rapport de la Banque Mondiale (BM).
Les gouvernements africains ont pour la plupart entamé de vraies actions pour améliorer l’environnement d’affaires dans le secteur agricole, c’est la conclusion à laquelle est parvenue l’édition 2019 du rapport « Enabling Business of Agriculture (EBA) » de la Banque mondiale. «Si les obstacles restent nombreux, le continent a connu une belle progression entre 2016 et 2019», relèvent les auteurs du rapport.
Dans son édition 2019, le rapport de la BM a scruté l’environnement des affaires pour 101 pays répartis sur tous les continents. Selon ses conclusions, à l’échelle mondiale, 47 pays sur les 101 ciblés ont mis en œuvre 47 réformes réglementaires entre 2016 et 2018. Plus de la moitié des réformes observées ont concerné la fourniture de semences, l’accès au financement et la protection des végétaux.
Si globalement 17 des 20 premiers pays sont en Europe, la Banque mondiale souligne que le continent africain est la zone dont le paysage réglementaire a le plus évolué depuis 2016.
Au niveau continental, l’Afrique du Sud, avec 68,73 points, se retrouve au sommet du classement en Afrique, suivie par le Kenya (64,80) et le Maroc (64,02).
L’Afrique est la partie du monde qui a connu le rythme le plus rapide de réformes en faveur du secteur agricole. Le continent africain affiche 4 pays dans le top 10 des nations qui ont amélioré leurs réglementations entre 2016 et 2019. Il s’agit du Sierra Leone, du Burundi, du Mozambique et du Malawi.
Afin d’établir son classement, le rapport EBA se base sur 8 indicateurs que sont la fourniture de semences, le commerce, la durabilité de l’élevage, l’accès au financement, la protection des végétaux, l’approvisionnement en eau, la fourniture d’engrais et la mécanisation.
Ces critères, indique la Banque mondiale, mettent en évidence les pays les plus performants, permettent de mesurer la progression, d’identifier les obstacles réglementaires à la participation des producteurs au marché et autres freins à l’entrepreneuriat agricole.