France-Coface : Les principaux risques pour les entreprises en 2020 seront non-économiques
La Compagnie française pour le commerce extérieur (Coface), vient de publier l’édition 2020 de son Guide risques pays et sectoriels, dans lequel, elle jette la lumière sur les principales menaces qui pèsent sur les entreprises en 2020.
La Coface relève dans son rapport, la trêve dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la chine, la montée du protectionnisme, les tensions sociales et les risques souverains relatifs à la dette publique.
L’assureur français estime que les principaux risques pour les entreprises en 2020, seront non-économiques, citant entre autres, le risque de la multiplication des «foyers» de tensions sociales.
«Depuis 2019, le mécontentement social exprime aussi de plus en plus souvent des demandes en matière de protection de l’environnement. Ces risques environnementaux ont des effets aussi divers que variés sur le risque de crédit des entreprises : plus grande fréquence de risques physiques (catastrophes naturelles résultant des changements climatiques) mais aussi de risques de transition (nouvelles réglementations plus contraignantes, changements de normes de consommation)», lit-on dans ledit rapport.
Concernant la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, Julien Marcilly, économiste en chef de Coface, estime que l’accord commercial entre les deux géants ne sera pas suffisant pour relancer les échanges internationaux.
«La montée du protectionnisme est donc une tendance globale et durable à laquelle les entreprises doivent s’habituer», écrit Coface, soulignant que les incertitudes liées à l’environnement protectionniste contribuent également à la volatilité des cours des matières premières, notamment ceux de l’agriculture, des métaux et du pétrole.
Coface indexe aussi le risque souverain des économies émergentes. Relevant qu’en Afrique, la dette publique est proche du niveau observé, il y a une quinzaine d’années, période des annulations de créances par les bailleurs internationaux et bilatéraux, Coface estime que pour les entreprises, cela signifie que les arriérés de paiement de l’État et des grandes entreprises publiques sont susceptibles d’augmenter cette année.
« Seule bonne nouvelle, la structure de la dette souveraine des pays émergents est généralement plus favorable qu’il y a vingt ans puisque 80 % de celle-ci est désormais libellée en devise locale» relève la Coface.