Covid-19 : La pollution atmosphérique influe sur le taux de mortalité
La pandémie de Covid-19 est de plus en plus cernée par les chercheurs et scientifiques qui dans leur dernière découverte en date, ils affirment que la pollution de l’air ambiant influe sur le taux de la mortalité occasionnée par la Covid-19.
Le risque de mourir du Covid-19 pourrait augmenter d’environ 15% dans le monde en cas d’une exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant, lit-on dans la revue spécialisée Cardiovascular Research, dans sa parution de ce 27 octobre 2020.
Cette revue a repris les conclusions d’une étude, qui a évalué dans quelle proportion la pollution atmosphérique pourrait influer sur la mortalité Covid.
Dans ce sens, le rapport d’étude indique que cette proportion serait d’environ 19% en Europe, de 17% en Amérique du Nord, d’environ 27% en Asie de l’Est. Aucun détail n’a été donné concernant l’Afrique.
«L’exposition à long terme à la pollution de l’air aurait ainsi contribué à 29% des décès dus à la Covid en République tchèque, 27% en Chine, 26% en Allemagne, 22% en Suisse, 21% en Belgique, 19% aux Pays-Bas, 18% en France, 15% en Italie, 14% au Royaume-Uni, 12% au Brésil, 11% au Portugal, 9% en Espagne, 3% en Australie et seulement 1% en Nouvelle-Zélande», écrit la revue, citant l’étude.
Il est précisé que les chercheurs ont utilisé des données épidémiologiques antérieures sur la pollution de l’air et la Covid-19 et sur le SRAS de 2003, maladie similaire à la Covid.
Pour faire les calculs, ces données ont été donc combinées avec celles satellitaires sur l’exposition mondiale aux particules fines polluantes (PM2,5) et des données des réseaux de surveillance de la pollution au sol.
Les particules polluantes semblent augmenter l’activité d’un récepteur, appelé ACE-2, situé à la surface des cellules, impliqué dans la manière dont le Covid-19 infecte les patients, selon les chercheurs.
«Nous avons donc un +coup double+. La pollution de l’air endommage les poumons et augmente l’activité de l’ACE-2, ce qui conduit à une meilleure absorption du virus», a expliqué le Pr Thomas Munzel de l’Université Johannes Gutenberg, Mayence), co-auteur de l’étude.
Les auteurs n’établissent pas de relation de cause à effet direct entre cette pollution et la mortalité due à la Covid-19, souligne la revue.