Afrique : L’ouverture des visas, l’autre défi de la ZLECA
Le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) entre en vigueur, néanmoins, le maintien des visas constituerait, selon des observateurs, un frein à la libéralisation des échanges interafricains.
«Alors que l’ouverture des visas a été définie comme un élément déterminant dans le cadre de la ZLECA, seuls les Seychelles, la Gambie et le Bénin permettent aux voyageurs africains d’entrer sans visa sur leur territoire», indique un rapport conjoint la Commission de l’Union africaine (UA) et la Banque africaine de développement (BAD).
« Visa Openness Index Report 2020 » révèle que 44% des pays africains ont adopté le e-Visa, pendant que 46% restent fermés aux ressortissants continentaux.
De manière générale, le rapport note une évolution importante en ce qui concerne l’ouverture des frontières sur le continent.
«Désormais 54% des pays africains sont accessibles aux voyageurs locaux sans visa ou avec un visa obtenu à l’arrivée», informe le rapport, précisant que le taux de pourcentage est à la hausse par rapport à 2019 où ce taux était de 49%.
«Cette évolution est principalement due à la hausse du nombre de pays ayant adopté les visas électroniques», expliquent la Commission de l’UA et la BAD, qui font noter que 24 pays sur le continent proposent des e-Visas, ce qui représente un taux de 44%.
Par ailleurs, malgré les avancées réalisées, les résultats montrent que les Africains ont encore besoin de visas pour voyager dans 46% des pays du continent, déplorent les auteurs du « Visa Openness Index Report 2020 », estimant qu’il s’agit d’un frein à l’intégration économique.