Afrique : La transformation digitale, un défi de taille pour le développement

Afrique : La transformation digitale, un défi de taille pour le développement

L’Union africaine (UA) et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) recommandent de réduire la fracture numérique en Afrique en parallèle aux promesses de nouvelles startups digitales stimulées par les défis sanitaires du moment.

Dans un rapport intitulé « Dynamiques du développement en Afrique 2021 : transformation digitale et qualité de l’emploi », la Commission de l’UA et le Centre de développement de l’OCDE indiquent que le défi du développement désormais associé au secteur numérique, est de taille.

De la réduction de la fracture numérique au soutien à l’innovation locale et aux travailleurs indépendants, en passant par l’harmonisation des stratégies digitales, plusieurs axes ont été définis dans ce rapport.

Dans un contexte fébrile, né de l’impact de la pandémie de Covid-19, les deux institutions voient profiler à l’horizon un optimisme sur le continent, porté par les acteurs du numérique qui regorgent de solutions innovantes pour répondre aux défis du quotidien. Des solutions qui s’imposent aujourd’hui comme de nouveaux vecteurs de création d’emplois, relève le rapport.

«Les innovations numériques doivent encore être développées bien au-delà de ces bulles de succès pour réaliser les ambitions de l’Agenda 2063 et créer des emplois en grand nombre pour les jeunes», préviennent les auteurs de cette étude.

Pour y arriver, ils recommandent «le renforcement des innovations au niveau local, l’amélioration de la couverture numérique et de la formation, l’intégration des travailleurs indépendants dans le circuit digital (16% d’entre eux utilisent Internet régulièrement, contre 58% des salariés), l’harmonisation réglementaire ou encore une meilleure compétitivité des prix d’accès à Internet».

«L’existence d’un site Internet permet d’augmenter de 5,5% la part des exportations directes dans les ventes des entreprises» avance le rapport, précisant qu’au sein du secteur formel africain «seuls 31 % des entreprises ont un site Internet, contre 39 % en Asie et 48 % en Amérique latine et aux Caraïbes».

Afin de faire du secteur numérique, un véritable levier de productivité, en particulier pour les PME, l’UA et l’OCDE invitent les états africains à une harmonisation des politiques publiques en la matière.

Agnès Molitor

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