L’initiative Covax dans de sales draps
L’initiative Covax est mise à mal par son principal fournisseur de vaccins, l’Inde qui interdit l’exportation des vaccins astra-Zeneca pour satisfaire d’abord ses propres besoins, or le Serum Institute of India est censé fournir la majorité des doses commandées par l’initiative Covax.
Tout comme les pays occidentaux, l’Inde opte pour le nationalisme vaccinal, ce qui pourrait engendrer de graves conséquences dans des pays qui misent sur la Covax pour mener leur campagne de vaccination.
Confrontée à une hausse de la demande intérieure, l’Inde, premier producteur de vaccins au monde, a décidé de suspendre temporairement les exportations du vaccin d’AstraZeneca, fabriqué par le Serum Institute of India, ce qui affecte sérieusement les commandes de l’initiative Covax.
Après des problèmes de production et un manque de contribution financière de la part des pays plus riches, les nouvelles restrictions indiennes font partie des toutes dernières déconvenues que subit la grande initiative Covax, qui touche 64 pays, majoritairement des pays africains.
Sous peu, craignent les Nations Unies, ces perturbations vont également affecter les pays d’Afrique subsaharienne qui ont déjà entamé leurs vaccinations, et qui reçoivent leurs doses par séquence.
La suspension de l’exportation des vaccins décidée par l’Inde aura des conséquences assez réduites en Afrique par rapport à l’Asie, dans la mesure où le continent africain est bien moins touché par la pandémie que le continent asiatique.
Suite à cette décision indienne, qui a créé une soudaine pénurie du vaccin, de nombreux pays asiatiques cherchent de nouvelles sources d’approvisionnement. Des pays comme la Corée du Sud, l’Indonésie, les Philippines ou encore le Vietnam figurent parmi les plus touchés par les retards d’expédition des vaccins Astra-Zeneca.