BM : La croissance économique en Afrique demeure tributaire des réformes engagées
La Banque mondiale (BM) a publié ce mercredi 31 mars, la dernière édition d’Africa’s Pulse, son rapport semestriel consacré à la conjoncture économique en Afrique et qui prédit pour cette année 2021, une croissance économique de 2 à 3,5% en Afrique subsaharienne.
«Les prévisions de croissance pour la région tablent sur une progression comprise entre 2,3 et 3,4 % en 2021, en fonction des politiques adoptées par les pays et la communauté internationale», écrit la Banque mondiale.
«Avec un taux d’infection d’environ 40% supérieur à celui de la première vague, la deuxième vague de coronavirus risque de tirer ces prévisions vers la fourchette basse », lit-on dans ce rapport intitulé « La Covid-19 : l’avenir du travail en Afrique et le nouveau paysage numérique ».
L’institution de Bretton Woods fait noter que de nombreuses économies d’Afrique ont pu résister aux effets de la pandémie grâce à plusieurs facteurs, principalement la lenteur de propagation du virus qui a fait moins de victimes en Afrique que dans le reste du monde, la bonne tenue de la production agricole et le redressement plus rapide qu’attendu, des cours des matières premières.
Toutefois, note le rapport, «la reprise économique dépendra de l’ampleur des réformes engagées par les pays pour soutenir la création d’emplois, encourager les investissements et accroître la compétitivité ». « La résurgence de la pandémie fin 2020 et un appui budgétaire supplémentaire limité vont obliger les responsables politiques à mener une rude bataille pour continuer de consolider la croissance et améliorer les moyens de subsistance des populations », poursuit le document.
« La mise en œuvre des réformes ambitieuses permettront d’accompagner la création d’emplois, d’encourager une croissance équitable, de protéger les personnes vulnérables et de préserver l’environnement », a commenté Albert G. Zeufack, l’Economiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Au regard des prévisions et de certaines incertitudes, l’institution invite les pays africains à intensifier leurs efforts et ouvrir la voie à une reprise plus solide sur tout le continent.