L’OMC examine les mesures de l’UE visant l’huile de palme
Dans un tweet posté ce lundi 31 mai, l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a annoncé la mise en place d’un groupe spécial pour examiner les mesures de l’Union européenne (UE) visant l’huile de palme.
Le groupe spécial pour examiner certaines mesures de l’UE sur l’huile de palme et les biocarburants, a été créé suite à une demande de la Malaisie, second producteur de cette plante oléagineuse, informe l’OMC.
Ce panel qui sera établi par l’Organe de règlement des différends (ORD) comprendra 18 pays membres, dont la Thaïlande, la Russie, le Brésil, l’Indonésie, la Chine, l’Inde, les USA et le Japon. L’agence onusienne a décidé d’avoir recours à un groupe spécial pour se pencher sur la question après l’échec des consultations le 17 mars dernier entre le pays asiatique et les délégations de l’UE sur le dossier.
En effet, le bloc économique considère l’huile de palme comme une matière première non durable pour la production de biocarburants en raison de ses impacts sur la biodiversité.
En tant que tels, les biocarburants dérivés de l’oléagineux n’entrent pas dans le cadre de la réalisation des objectifs de l’UE en matière d’énergie renouvelable et la consommation de ce produit devrait être éliminée progressivement d’ici 2030, défend le groupe des 27.
Pour sa part, la Malaisie estime que ces différentes dispositions discriminent l’huile de palme et le biocarburant dérivé du palmier à huile produits sur son sol par rapport à d’autres matières premières comme le colza, le tournesol et le soja.
D’une manière générale, ce pays asiatique craint, que les mesures adoptées par l’UE, ainsi que les dispositions connexes appliquées par certains de ses Etats membres, ne limitent ses expéditions d’oléagineux.