Les institutions financières tournent le dos au Mali
Depuis le coup d’Etat, qui a renversé le président de la transition, Bah N’Daw, les pressions sur le nouveau pouvoir militaire, incarné par Assimi Goïta, se multiplient. Après le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque mondiale annonce la suspension de ses opérations financières avec ce pays sahélien.
«Conformément à la politique de la Banque mondiale applicable à des situations similaires, elle a temporairement interrompu les décaissements sur ses opérations au Mali, alors qu’elle suit et évalue de près la situation», indique l’institution financière dans un communiqué.
Cette annonce s’inscrit dans la logique des condamnations internationales qui se sont multipliées ces derniers jours, depuis la démission le 26 mai 2021, de l’ancien président de la Transition malienne, Bah N’Daw, et de son Premier ministre, Moctar Ouane. Malgré la nomination du Colonel Assimi Goïta en tant que président, les partenaires étrangers du Mali continuent de réclamer une transition civile.
Ainsi, après la suspension du pays des instances de la CEDEAO et de l’Union africaine, la France et les USA ont récemment annoncé leur décision de suspendre leur coopération militaire avec Bamako. «Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali. Il revient aux autorités maliennes d’y répondre rapidement», avait alors souligné Paris.
Il faut également noter que ces décisions restent moins importantes que l’embargo économique et commercial qui avait été imposé au pays, lors du premier coup d’Etat d’Assimi Goïta, ayant renversé l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita en août 2020.
Au Mali, la Banque mondiale finance actuellement à travers l’Association internationale de développement (IDA) des projets d’une valeur de 1,5 milliard $.