IDR : La note de la Tunisie déclassée à « B-«
L’agence de notation Fitch Ratings a abaissé la note de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) à long terme de la Tunisie à « B- » au lieu de « B » avec perspective négative.
Ce déclassement à « B- » et les perspectives négatives reflètent des risques accrus de la liquidité budgétaire et externe de la Tunisie, explique Fitch Ratings qui est revenue sur les nouveaux retards dans l’accord sur un nouveau programme de ce pays avec le FMI, qui est nécessaire pour accéder à l’appui budgétaire de la plupart des créanciers officiels.
«Le paysage politique fragmenté et l’opposition sociale enracinée limitent la capacité du gouvernement à adopter de solides mesures d’assainissement budgétaire, ce qui complique les efforts pour sécuriser le programme du FMI», relève l’Agence de notation dans son rapport d’analyse.
En l’absence de réformes solides, fait remarquer la même source, les créanciers publics pourraient considérer qu’une restructuration de la dette est nécessaire avant de pouvoir accorder un soutien supplémentaire.
Fitch souligne que le gouvernement tunisien a fermement affirmé qu’il n’envisageait pas une restructuration de la dette. Ce pays maghrébin ne s’est jamais engagé dans l’initiative du Club de Paris relative à la suspension de la dette.
«Les revenus de l’Etat devraient augmenter en 2021 mais cela sera largement compensé par des dépenses plus élevées relatives à la lutte contre la pandémie, une augmentation des subventions, une charge d’intérêt croissante et des augmentations de la masse salariale suite à un accord avec les syndicats en 2019», écrit Fitch.
L’accès prévu aux marchés internationaux (2,2% du PIB en 2021) serait compliqué par l’absence d’un programme du FMI au profit de la Tunisie, précise l’agence.