Washington cherche un pays d’accueil pour Kadhafi
Le gouvernement américain a lancé une intense recherche pour trouver un pays qui pourrait accueillir le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi après son éventuel départ. Mais ce dernier risque d’être poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour les atrocités commises contre son propre peuple depuis le début de la rébellion.
Alors les recherches sont orientées vers des pays d’accueil qui n’ont pas signé ou ratifié le Traité de Rome qui les oblige à livrer quiconque inculpé par la CPI.
Un haut responsable de l’administration Obama a déclaré : « … ce que nous essayons simplement de faire c’est de trouver le moyen d’organiser une issue pacifique. » Prévoir une solution de retrait « sécurisée » pour M. Kadhafi participerait de cette « issue pacifique ». Cette déclaration ne peut pas ne pas être liée à celle des présidents français Nicolas Sarkozy et américain Barack Obama, et le premier ministre britannique David Cameron, quand ils ont demandé le départ du colonel Kadhafi, dans une tribune commune publiée par quatre quotidiens le vendredi 15 avril 2011.
Sur une approche purement militaire, on relève une cacophonie entre le ministre de la défense français, Gérard Longuet, qui estime que le conflit en Libye va durer ; car « Le problème c’est que nous manquons d’informations concrètes et vérifiées sur des objectifs identifiés au sol. Il n’y a pas pénurie d’avions mais pénurie d’identification d’objectifs mobiles ». Cette déclaration est à l’opposé de ce qu’a rapporté le Washington Post, informant que les forces aériennes britanniques et françaises manquaient de munitions pour leurs frappes. Mais le non dit à cette situation pourrait être liée au retrait de la force américaine de la scène Libyenne pour mieux faire valoir son offensive diplomatique.