Tanzanie : Des compagnies se positionnent pour le graphite non chinois
De nombreuses sociétés étrangères se bousculent pour le minerai d’avenir. La compagnie Armadale Capital (cotée sur le marché alternatif de la bourse de Londres (AIM) a le feu vert pour son projet de graphite Mahenge Liandu.
Elle dispose d’un permis d’exploitation de 10 ans qui l’autorise à commencer la construction de la mine Mahenge Liandu dès qu’elle trouvera un financement.
Armadale qui veut également conclure rapidement des accords de prélèvement, a fait savoir qu’elle fait des « progrès positifs » afin de trouver du financement sans toutefois citer les bailleurs de fonds qui sont en négociation avec elle.
La compagnie minière précise que sa principale option concerne un financement par emprunt. La phase initiale du projet (qui devrait permettre de produire 60.000 tonnes par an de graphite) nécessite un investissement de 39,7 millions de dollars, selon les estimations de la compagnie.
Cependant, Armadale Capital a des concurrents. Il s’agit de l’australien Walkabout Resources qui a ainsi lancé fin août 2021, la construction de sa mine Lindi Jumbo pour laquelle il a obtenu un prêt de 20 millions dollars de la banque tanzanienne CRDB. Selon une étude de faisabilité publiée en mars dernier, cette mine devrait produire annuellement 40.000 tonnes de graphite.
Black Rock Mining qui est aussi dans le course, s’active sur le projet Mahenge qui devrait produire jusqu’à 340.000 tonnes de graphite par an sur une durée de vie de 26 ans et a déjà conclu «des protocoles d’accords de prélèvement avec des parties chinoises et obtenu une partie du financement des premiers travaux auprès du géant sud-coréen POSCO». Les réserves de graphite de la Tanzanie étaient estimées en 2019, à plus de 18 millions de tonnes.