Prévisions de la Banque Mondiale pour l’économie algérienne en 2011
La Banque Mondiale a publié son dernier rapport intitulé « la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), face aux défis et aux opportunités ». Ce rapport prévoit pour l’Algérie une croissance et des équilibres budgétaires en-deçà des espérances du gouvernement.
Selon la Banque Mondiale, le taux de croissance de l’Algérie à la fin de l’année ne devrait être que de 3.7% et les grands indicateurs économiques nationaux devraient être revus à la baisse, alors que la Loi de Finance prévoyait une croissance de 4% et de plus de 6% hors hydrocarbures. Le doublement des dépenses publiques non orientées vers les investissements industriels devrait contribuer à un solde budgétaire négatif à fin 2011 (– 3.3%). La Loi de Finances 2011 prévoyait des dépenses globales de près de 91 milliards de dollars US, des ressources du fonds de régulation des recettes à 10.7 milliards de dollars US et un déficit budgétaire à 28% du PIB, soit 45.8 milliards de dollars US. La Loi de Finances Complémentaire a élevé les dépenses publiques à près de 113.7 milliards de dollars US, soit 25% de plus que ce qui était prévu dans la Loi de Finances 2011.
Cette hausse des dépenses publiques provient de la décision de l’Etat algérien de subventionner les produits de première nécessité comme le sucre, l’huile et la semoule suite aux violentes manifestations contre la hausse des prix en janvier dernier. La Loi de Finances Complémentaire pour 2011, qui est actuellement discutée à l’Assemblée Populaire Nationale, reprend la budgétisation de ces dépenses supplémentaires.